vendredi 15 février 2013

Lettre de Belliraj, a l'occasion de la conférence de l'AMDH


  • / vendredi, février 15, 2013

Abdelkader Belliraj se rappelle au bon souvenir de l’Occident

Lettre manuscrite d'Abdelkader Belliraj, envoyée clandestinement depauis la prison de Sale 2.
Lettre manuscrite d’Abdelkader Belliraj, envoyée clandestinement depuis la prison de Sale 2.
Depuis sa cellule de la prison de Salé 2, près de Rabat, le prisonnier Abdelkader Belliraj a envoyé une lettre ouverte à l’occasion de la conférence de presse de l’AMDH du samedi 16 février à Bruxelles, que nous reproduisons ci-dessous. 
La Belgique est parfaitement au courant du fonctionnement de la justice marocaine – une justice, qui n’existe pas. Le Maroc est perçu par l’Occident politique comme le gendarme nécessaire pour exécuter le sale boulot que les services de l’Occident ne peuvent exécuter.

L’Occident se sert du Maroc comme premier barrage contre le trafic de drogues et/ou contre les déplacements des candidats immigrés. En sachant que ces fléaux sont conséquents des politiques occidentales vis-à-vis des pays concernés.
L’Occident se sert du Maroc comme levier de propagande pour le terrorisme, chose dont l’Occident politique fait usage pour militariser la planète et étaler son hégémonie géostratégique et politique, avec comme but de régner en maître du monde.
Par conséquent la Belgique – entre autres – est parfaitement au courant du fonctionnement de la justice marocaine – qui n’existe pas – vis-à-vis de ces dossiers.
La Belgique agit en parfait complément et complice de l’état marocain en jugeant recevable des requêtes formulées par l’état marocain sous prétexte d’honorer des conventions bilatérales en matière judiciaire, ratifiées par les deux états concernés, sans vérifier le bon déroulement des procédures légitimes.
Il faut mettre en évidence ce qui suit :
Comment expliquer la collaboration d’une justice démocratique (belge) avec une non-justice ? Où les procès sont expéditifs et les tribunaux dignes de l’inquisition ?
Comment expliquer ceci en sachant que les autorités belges concernées sont tout à fait averties et parfaitement informées de la réalité de la dite justice marocaine ?
Comment juger équitablement quelqu’un au Maroc pour des faits commis en Belgique sans présence du dossier et sans procuration judiciaire belge autorisant ce fait ?
Et si la Belgique a transmis des documents concernés en étant parfaitement averti de la réalité judiciaire marocaine, elle endosse la personnalité d’un faussaire.
Si les documents ne sont pas transmis, elle est complice de crime contre l’humanité en légitimant des pratiques barbares (enlèvements, tortures, viols…) par le fait de tendre la main à des bourreaux en donnant suite à pareils actes de piraterie.
Par conséquent, toute procédure belge dans le cas Belliraj, Aarrass, et autres .. est caduque et illégitime, dépourvue de toute logique judiciaire.
Elle ne peut être jugée recevable par des tribunaux démocratiques.
Il s’agit tout simplement de la traite d’êtres humains monnayés de part et d’autre par des chasseurs de prime dépourvus de toute valeur humaine et d’un minimum de considération pour l’individu comme un être humain.
Abdelkader Belliraj
Prison de Salé II, Maroc


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